C’est le titre du dernier numéro de Sciences Humaines : « ce qui progresse, ce qui régresse, ce qui change »*. Les dossiers font le tour des grands sujets : démocratie, richesse, changement climatique, violence, santé, emploi … Tout est passé sous le crible, et c’est très intéressant !
Pour ce Vendredi, je voulais simplement vous partager un petit extrait de l’article écrit par Jean-François Dortier, dont le sous-titre est le suivant :
« Comment perdre espoir … et le retrouver en six étapes.
Avec en prime quelques recettes pour changer le monde. »*
L’étape 4 est intitulée « Les pathologies de l’abondance », et vous vous en douterez, ça a allumé toutes les petites lumières d’alarmes du contentement dans ma tête : s’il y a pathologie de l’abondance, c’est qu’il y a médecine du contentement quelque part … !
Parmi les pathologies de l’abondance, l’auteur cite :
- Le stress généralisé : « les enfants savent qu’ils sont engagés dans une éprouvante course d’obstacles pour réussir leurs études. Suit une vie de travail marqué par une course permanente à la performance pour que la machine économique tourne à plein régime, il faut maintenir un haut niveau d’exigence qui fait peser sur les salariés et les indépendants une pression considérable. Avec pour conséquence, la montée des risques psychosociaux, l’épidémie de burnout et la fatigue généralisée.», « les uns et les autres s’épuisent à vouloir réussir leur vie. »
- L’allongement de l’espérance de vie – eh oui, elle n’a pas qu’un bon côté … – qui se répercute sur les coûts et génère des dépenses hyper importantes pour les générations suivantes.
- Les familles qui se fragilisent « en raison de la banalisation des ruptures : elles sont cruelles sur le plan psychologiques et économique » (Pour le point économique, il explique que les ruptures entraînent une perte de position sociale qui touche le plus souvent les femmes.)
- L’endettement des ménages, « qui n’a jamais été aussi élevé, en raison du coût de l’accession à la propriété, des études des enfants et de la surconsommation générale. »
Je trouve intéressant de parler de pathologies de l’abondance : nous n’avons jamais autant consommé, jamais été aussi en bonne santé, aussi « libres », nous n’avons jamais vécu aussi vieux … Et pourtant, ce sont ces différents critères que l’on attend des pays développés qui font aujourd’hui notre malheur.
« Humainement parlant, cela coûte cher d’être riche. »*
« La croissance a tout prix n’est pas le signe du bien-être individuel et du bien commun.»*
Mais pas question de se décourager avec ce constat assez sombre !
Comme l’auteur l’explique dans les 2 étapes suivantes, le progrès global de nos sociétés est encourageant : malgré ce qu’essaient de nous faire croire la plupart de nos médias hyper-anxiogènes, le monde va bien mieux qu’il y a quelques siècles !
Cet article montre aussi que nous ne sommes pas les seuls à nous questionner et qu’un peu partout, des individus réfléchissent et étudient le fait que l’abondance ne fait pas le bonheur ! Et … nous avons toujours le choix ! De ne choisir ni la richesse, ni la pauvreté, mais plutôt de trouver l’équilibre et d’apprendre encore et toujours à nous Contenter !
Voici ce que Paul écrivait dans sa première lettre au jeune Timothée : « la piété [= l’attachement à Dieu] est pourtant une grande source de profit quand on se contente de ce que l’on a. En effet, nous n’avons rien apporté dans le monde et il est évident que nous ne pouvons rien en emporter. Si donc nous avons de la nourriture et des vêtements, cela nous suffira. Quant à ceux qui veulent s’enrichir, ils tombent dans la tentation, dans un piège et dans une foule de désirs stupides et nuisibles qui plongent les hommes dans la ruine et provoquent leur perte. L’amour de l’argent est en effet à la racine de tous les maux. En s’y livrant, certains se sont égarés loin de la foi et se sont infligé eux-mêmes bien des tourments. Quant à toi, homme de Dieu, fuis ces choses et recherche la justice, la piété, la foi, l’amour, la persévérance, la douceur. »
Beau programme, non ?! On vous souhaite une bien belle recherche de toutes ces choses dans le week-end à venir !