Il y a une chose qui flotte dans l’air, ici, à Hawaii, que nous n’avons jamais expérimenté auparavant. Une chose qui nous aide à nous sentir bien et qu’on aimerait ramener avec nous à notre retour…
C’est ce qui fait qu’ici, on ne se pose aucune question sur nos vêtements et à quelle occasion les porter,
Ce qui fait que dans le regard des personnes que l’on croise, on ne voit rien qui nous juge,
Ce qui fait qu’on ose passer la barrière des vagues pour rejoindre les groupes de surfers,
Ce qui fait qu’on ose demander des conseils et des avis quand on se sent perdus,
Ce qui fait qu’être limité à 50km/h sur la plupart des routes n’est pas une contrainte,
Ce qui fait que l’une des premières choses qu’un inconnu vous demande, c’est « comment ça va ? »,
Ce qui fait que, perdus sur des chemins de moto-cross, on discute avec les motards plutôt que de se faire crier dessus,
Ce qui fait que la loi dit rarement à qui est la priorité lors des rétrécissements de chaussée,
Ce qui fait que dans un camping où les fêtes vont bon train de part et d’autre, tout bruit dérangeant s’arrête à 21h30.
C’est ça, Aloha. C’est bonjour et au revoir, c’est aussi une marque d’affection, d’amour. Aloha, ça commence par soi pour mieux se propager vers ceux qui nous entourent. Aloha, c’est le respect, la considération de ceux qui partagent la planète avec nous.
Et aussi fou que ça puisse paraître, l’esprit Aloha est vraiment palpable ici.
Ici, on se sent accueillis. On se sent faire partie d’une même famille : celle des humains. On ne se sent pas inférieur, on ne sait pas qui est le plus riche dans la foule, on ne pense même pas à se comparer à qui que ce soit. Personne ne portera un jugement sur ce que l’on fait à moins qu’on l’ait demandé. Chacun sait garder pour soi ce qui ne mérite pas d’être dit et se contenter d’accepter l’Autre tel qu’il est. Chacun sait aussi « dire » quand c’est nécessaire.
Quel contraste, quand on débarque d’un pays où tout le monde est pressé, court d’une activité à l’autre, un pays où les plannings ne savent pas désemplir, où l’on prend sur soi jusqu’à l’explosion, où les plaintes, l’agacement, le jugement et la comparaison régissent la plupart des relations … Un pays où tellement de choses « ne se font pas ».
Franchement, ça met une claque. Parce qu’on se rend compte, nous, de la vitesse à laquelle on juge, on s’énerve, on se plaint … Alors que nos amis Hawaiiens savent prendre la vie avec recul.
Aloha, ça nous donne envie de changer d’ici notre retour en France. Pour enfin progresser et devenir les humains que notre Dieu nous demande d’être … Ceux qui l’aiment et qui aiment.
« Maître, quel est, dans la Loi, le commandement le plus grand ? Jésus lui répondit : Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton coeur, de toute ton âme et de toute ta pensée. C’est là le commandement le plus grand et le plus important. Et il y en a un second qui lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi-même.«
Matthieu 22:38-39