ABONDANCE

Laissez-moi vous décrire l’endroit depuis lequel je vous écris.

À ma droite se trouve le poulailler, où discutent une dizaine de poules qui produisent les œufs que nous mangeons chaque jour. L’une d’entre elle vient d’ailleurs de se sauver et je ne suis pas sûre de savoir comment l’attraper …

En face de moi et à ma gauche, une petite forêt de bananiers.

Aujourd’hui, notre hôte nous a montré comment « cueillir les bananes » –  il s’agit plutôt en fait de couper le bananier qui a porté du fruit, pour avoir accès au régime –, et elle en a profité pour nous expliquer comment fonctionne la pousse du bananier.

Je ne pensais pas être un jour ébahie devant cet arbre … je veux dire, avec ses grandes feuilles qui noircissent et sèchent rapidement, et ses drôles de fleurs violette foncées au bout d’une longue tige, il n’est pas aussi majestueux que les Hibiscus, ni que les avocatiers ou les cacaoyers …

Figurez-vous, pourtant, que cet arbre est incroyable. La racine est tellement dure que si vous vous y prenez avec une pelle pour le transplanter … vous casserez votre pelle.

Ses drôles de fleurs préparent sous chaque « pétale » une future rangée de bananes.

Plus l’arbre est âgé, plus ses bananes ont une forme ronde et volumineuse, plus il est jeune plus elles sont géométriques et fines.

Les feuilles grandissent et portent du fruit chacune leur tour.  Une fois qu’un régime de banane est mûr, la tige et la feuille meurent… et une autre prend sa place.

Si, comme nous l’avons fait aujourd’hui, vous coupez une tige ou un tronc pour récupérer le régime de bananes, quelques heures suffisent pour que la prochaine tige pointe le bout de son nez et commencent à grandir. C’est pour le moins un arbre réactif !

Derrière moi, un cacaoyer. Je n’en avais jamais vu autant d’aussi près … Leurs fruits sont d’abord verts avant de passer par un rouge terreux et de brunir. Il faut ensuite les casser pour avoir accès aux fèves, que l’ont fait tremper pour enlever une sorte de mucus acide, puis sécher, puis griller. Nous avons pu goûter aux fèves séchées – donc pas encore grillées –  et franchement, pour l’amoureuse du chocolat que je suis, c’était un régal – et même Mike qui n’est normalement pas un grand fan a aimé !

 

Je pourrais encore vous parler des fruits de la passion, des papayes, des avocats, des centaines et des centaines de noyers de macadamia, des geckos qui vivent avec nous –  et bouffent les vilains moustiques, des oiseaux rouges magnifiques, des fleurs aux couleurs inimaginables, de l’eau qui parcourt tout le terrain et rafraîchit l’atmosphère juste par le son qu’elle nous fait entendre, des noix de coco qui remplissent le coffre d’un pickup et attendent d’être décortiquées, des poules qui se baladent sur les routes suivies d’une nuée de poussins, du ciel toujours bleu et des pluies qui ont l’effet parfait d’un brumisateur quand nous travaillons au soleil …

Par moment, je me dis que la vie ici n’est pas juste ! Tout pousse. Toute l’année. Il y a juste à se lever et ramasser, parfois désherber un peu, parfois faire quelques semis … Mais tout est à portée de main.

Vous êtes nombreux à avoir commenté nos dernières publications en nous parlant de « paradis » et honnêtement, c’est vrai que ça y ressemble. C’est comme si Dieu avait décidé de particulièrement bénir cet endroit, avec une bonne terre, un climat parfait, et les plus jolies variétés de toutes les espèces !

Tout ici est en abondance. Et ça nous rend tellement reconnaissants !

« Le ciel raconte la gloire de Dieu et l’étendue révèle l’œuvre de ses mains. Le jour en instruit un autre jour, la nuit en donne connaissance à une autre nuit. Ce n’est pas un langage, ce ne sont pas des paroles, on n’entend pas leur son. Cependant, leur voix parcourt la terre, leurs discours vont jusqu’à l’extrémité du monde ».

Psaume 19

 

J’aime particulièrement l’idée que la nature ne parle pas avec des mots, et qu’elle raconte pourtant bien des choses. Les plumes de l’oiseau rouge, les pattes du gecko, la pluie qui tombe sur les feuilles de bananiers… Ça nous raconte la gloire de Dieu, et depuis que nous sommes sur cet archipel, nos yeux ne peuvent que la reconnaître. À cause de l’abondance.

Mais en réalité, l’abondance n’est pas le luxe d’Hawaii. Certes, question jardinage, tout est plus facile ici. Mais vous, là où vous êtes, vous avez aussi en abondance …

« Leur voix parcourt la terre, leurs discours vont jusqu’à l’éxtrémité du monde »

Abondance de tons flamboyants dans les forêts françaises, abondance de poires, de pommes, et de noix que nous n’avons pas ici, abondance de courges, abondance de soleil même, d’après ce que vous m’avez dit ! Abondance de tissus douillets dans lesquels se cacher pour se protéger du froid, abondance des flammes qui crépitent pour vous réchauffer … L’abondance est bien plus présente que ce qu’on croit – seulement l’herbe est toujours plus verte ailleurs.

 

Alors, pour vous qui lisez sans être à Hawaii, et pour nous quand nous rentrerons en France … Entraînons nos yeux à voir l’abondance. Pour pouvoir en être remplis, pour ne pas trop se concentrer sur notre nombril, pour cultiver la reconnaissance, la gratitude, la joie.  Pour rendre à Dieu la gloire qui est lui due, pour se réjouir de l’œuvre de ses mains !

Allez, entraînez-vous tout de suite, partagez avec nous, dites-nous donc de quoi votre abondance est faite ! Ici, sur Facebook ou par message, partez à sa recherche !

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