ON NE S’Y FAIT PAS

On pourrait croire que les choses deviennent faciles avec l’expérience. Prendre la parole devant un groupe, animer une soirée, chanter ou jouer sur une estrade…….. écrire un article pour un blog.

Mais en fait, on ne s’y fait pas.

Et c’est en partie parce que réaliser ses rêves, c’est complètement terrifiant.

Article totalement inspiré de « The terrifying truth about chasing your dreams » de S. Shanks 🙂

Prenons l’exemple du blog des Contentés.

Première étape : L’étincelle.

Une idée qui fait son chemin … un tout petit plant de rêve …

Seconde étape : Double-face

L’idée ne sort plus de la tête. Elle est là, collée dans un coin du cerveau. Les jours passent, les semaines passent, les mois passent … Certains rêves s’évaporent, et d’autres restent. Et arrive un moment où on décide de sauter.

Troisième étape : Trois mètres au-dessus du ciel*

Surcharge de positiv’attitude – note à nous-même : profiter de cette étape.

Tout est encourageant : j’ai des choses à dire, je peux être une petite flamme qui brille dans la nuit, je suis tellement heureuse d’avoir osé, je sens que ça peut être vraiment cool, je clique sur « Publier ». Et sans le savoir, je glisse rapidement vers la quatrième étape.

Quatrième étape : La grotte

Nausée, horreur, boule au ventre, paralysie, peur, peur, peur.

Qu’est-ce qu’ils vont penser ? Qu’est-ce que je vais me prendre dans la figure, avec ces prises de position ? Est-ce que c’est vrai ce que je raconte ? Et je suis qui, moi, pour raconter tout ça ? Qu’est-ce qu’ils en ont à faire, de mes réflexions ? Je suis mortellement ennuyante. Pourquoi j’ai dit ça ?

Cinquième étape : La sortie de la grotte

Les jambes tremblantes et le teint encore vert, on regagne un semblant de confiance en soi.

Je l’ai fait. C’était flippant, mais je l’ai fait. Je l’ai écrit ! À ce moment, peu m’importe que l’article aie 500 vues ou qu’il soit uniquement lu par l’arrière grande tante du cousin de la petite amie de mon collègue.

J’y ai cru, je l’ai fait, j’ai botté les fesses à ma peur et je m’en suis moqué.

Héhé. Je sens que c’était la chose à faire, le reste du monde importe peu.

 

Sixième étape : Retour à la grotte.

Doutes. Encore.

Je suis vraiment la pire blogueuse de l’univers. Seulement maintenant, le monde entier le sait. J’aurais dû continuer à gribouiller dans mes carnets. Bien joué, vieille chaussette. Maintenant tout le monde sait que tu ne racontes rien d’intéressant. C’est pas comme si tout ce qu’on met sur Internet est à peu près complétement permanent et que n’importe qui peut y avoir accès tant que les centrales nucléaires continueront de tourner et même longtemps après que je pionce avec les lombrics.

Septième étape : Y penser / ne pas y penser / y penser

S’éloigner de l’ordinateur. De facebook. De tout ce qui veut te faire croire que ta valeur réside dans le nombre de likes, de commentaires et de clics.

Puis finir par y retourner. Lire des commentaires exceptionnellement encourageants. Recevoir un message fabuleux. Ou un partage d’expérience. Voir les petits cœurs qui s’ajoutent. Recevoir un commentaire moins encourageant. Hausser les épaules.

Huitième étape : Dorie**

Il paraît que les femmes oublient le trauma de l’accouchement au moment de voir leur enfant, ou d’avoir le deuxième (il paraît). Ben, pareil pour le blog. Amnésie momentanée.

Une idée.

L’étincelle.

BIM.

Retour à l’étape un.

On prend les même et on recommence.

Alors oui, peut-être qu’avec l’expérience, certaines phases deviennent légèrement moins violentes. M’enfin, bon, quand même … personne n’est parfait. On sème tous la pagaille et on se casse tous la figure.

Ceci dit, nous, on préfère se louper en faisant quelque chose que se louper en ne faisant rien.

Et puis, vous tous qui lisez, vous êtes là, et vous nous encouragez ! Vous ne nous souhaitez pas de nous planter, bien au contraire. Et c’est sensationnel. Merci pour ça.

Il faut juste dépasser la peur. Nous n’avons pas été créés pour rester assis les bras croisés, paralysés, et terrifiés.

Pour nous, ça a commencé il y a plusieurs années, et ça s’est développé doucement, avec  des rêves, un mariage, des rêves, un voyage, des rêves, un blog …

Le jour où j’ai cliqué pour la première fois sur « Publier », j’ai mis un coup de pied dans les fesses – des gros mensonges tous crades – de ma peur. Et aujourd’hui, je peux écrire et vous dire de ne pas écouter ces même gros mensonges. C’est plutôt hyper cool.

Ayez peur, oui. Et faites-le quand même. Rêvez. Pis foncez.

Et racontez-nous, pour qu’on sache qu’on est pas tout seuls !

*ceci pourrait-être (ou pas) une référence à un certain roman lu pendant mon adolescence.
**ceci est une référence au petit poisson amnésique bleu et jaune. 

 

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2 commentaires sur « ON NE S’Y FAIT PAS »

  1. C’est super ce que vous allez faire, moi je vous souhaite plein de courage et profitez comme ça vient.
    Ça va être une belle expérience.
    Comme tu dis, il faut foncer, réfléchir mais foncer tout de même.
    De plus, c’est rationnel d’avoir peur mais c’est ce qui fait que vous y tenez…

    J’aime

    1. Merci Morgane ! J’aime bien l’idée de profiter comme ça vient 🙂 c’est plus facile à dire qu’à faire quand on a le coeur et la tête pleines d’attentes, mais c’est vraiment ce que je veux apprendre !
      On fonce ! Toi aussi ? 🙂

      Lise.

      J’aime

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