Le contentement … et bla, et bla, et bla.

Si vous vouliez me trouver rapidement dans une salle remplie d’inconnus, il vous faudrait chercher un endroit qui permet de s’asseoir, avec une bonne vue d’ensemble sur les évènements, et pas trop loin du bar. (Je plaisante. Non.)

La première fois que vous m’avez rencontré, il est possible que vous m’ayez trouvé hautaine, distante, ou froide.  Il est également possible que vous m’ayez trouvé enjouée, souriante, un poil trop présente ou trop friendly.

Je suis une introvertie – convertie à l’extraversion.

Je n’aime pas spécialement être le centre de l’attention, j’ai besoin d’écouter et d’observer avant d’oser parler, et je vous laisserai très vite la place dans une conversation, une activité ou un groupe si vous en savez – ou si vous croyez en savoir – plus que moi.

J’ai tendance à être parfois trop directe, parce que je suis (bien trop) exigeante (ou psychorigide) et que je déteste perdre du temps. Le second degré fait partie de ma nature et je ne prendrai pas toujours mille et une précautions avant de vous rentrer dans le lard.

J’aime aussi parler à de complets inconnus, poser des questions dont les réponses sont difficiles, aborder les sujets qui sont délicats et rencontrer des personnes que je ne reverrai jamais.

D’autre part, une fois que vous et moi auront fait connaissance, – que je me laisserai aller à l’extraversion après avoir compris que je ne suis pas en danger de mort à vos côtés –  et que vous m’aurez lancé sur un de mes sujets de prédilection (les pois chiches, l’éducation ou encore l’Église), je pourrais bien vous emporter dans mon flot de paroles …

Mais que ce soit dans un élan d’introversion ou d’extraversion, mes mots ne sont jamais anodins, bien au contraire. Même si parfois ça me plaît de l’oublier, ils ont des conséquences.

 

Et, là aussi, je veux apprendre à me contenter.

Trouver un équilibre dans ce que je choisis de dire, dans les sujets sur lesquels m’indigner, dans les actions à poser. C’est un des exercices les plus difficiles que je connaisse. Tout va tellement vite dans ma tête, tout sort tellement vite de ma bouche, je suis tellement souvent à la recherche de mon propre intérêt …

Mais c’est ça, aussi, le chemin du contentement : progresser, faire de mieux en mieux, changer. Et pour me mettre sur la voie, mon livre de référence me prodigue quelques conseils :

« Le cœur du juste médite avant de répondre, tandis que la bouche des méchants déverse des méchancetés. » (Proverbes 15 :28).

« Qu’aucune parole malsaine ne sorte de votre bouche, mais seulement de bonnes paroles qui, en fonction des besoins, servent à l’édification et transmettent une grâce à ceux qui les entendent » (Éphesiens 4 :29)

« Celui qui surveille sa bouche garde son âme; la ruine est pour celui qui ouvre ses lèvres toutes grandes. » (Proverbes 13 :3)

« Mais maintenant renoncez, vous aussi, à toutes ces choses : colère, emportement, malfaisance, injures, paroles honteuses venant de votre bouche. » (Colossiens 3 :8)

Je pourrais encore allonger la liste, mais ces quelques extraits me donnent des pistes pour me contenter dans mes paroles. Ils me rappellent que se contenter, c’est aussi ralentir. Prendre le temps de réfléchir avant de parler ou d’agir. (tourner sept fois la langue dans la bouche ? ). Ralentir pour jauger, remettre en question, prendre de la distance.

Du coup, voici trois questions que j’ai pris l’habitude de me poser (avant ou) pendant n’importe quelle conversation/commentaire/action (mention au choix) :

  • Est-ce que c’est vrai?
  • Est-ce que c’est nécessaire?
  • Est-ce que c’est édifiant?

Si je peux répondre non à une de ces questions, alors je sais que je devrais me contenter de fermer ma bouche. Ou de recentrer la conversation. Pour ne pas faire de mal à mes interlocuteurs, pour progresser vers la personne que je veux être, pour apprendre une autre facette du contentement.

La Bible dit encore que « c’est de l’abondance du cœur que la bouche parle », que c’est ce qui nous remplit – nos intentions, nos réflexions, nos émotions, nos intérêts – qui influence ce qui sort de notre bouche. Alors je peux aussi faire en sorte de  me (laisser) remplir le cœur des bonnes choses.

Bon. Le chemin est long, et vous m’entendrez encore parler trop durement, avec trop de paroles en l’air, ou inutiles, ou décourageantes.

D’avance, pardon.

Mais, promis, j’y travaille.

Pour aller plus loin :
Un article traduit de Randy Alcorn sur le site LaRebellution.com, à propos des dégâts que peuvent faire nos mots.
Un article traduit de Darrell Lackey sur le danger de se tromper de combat, c’est-à-dire accorder de l’importance aux mauvaises choses, ce qui peut aussi influencer nos paroles
Photo by Jakob Owens on Unsplash
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